FLASH BACK « Cole... Il faut que je te dise quelque chose et je sais qu'à peine j'aurais commencé que tu voudras me tuer, mais écoute-moi s'il te plaît...» Balança avec une rapidité déconcertante Anita, petite brune aux yeux bleus, âgée de seulement dix-huit ans. Reprenant son souffle, elle ne laissa pas Cole en placer une et enchaina avant qu'il n'ai le temps de répliquer ou pire, de partir... « Je suis enceinte de toi. Oui je sais c'est fou, on se couvre tout le temps et pourtant tu vois c'est arrivé, s'il te plaît m'en veux pas, part pas et me demande pas d'avorter, je t'aime, j'aime ce bébé, on est jeune je sais mais je sais qu'on peut y arriver... Merde dit quelque chose quoi ! » Hystérique, voilà ce qu'était Anita. Elle ne laissait pas Cole en placer une et pourtant elle le disputer car justement il ne disait rien. Mais comment réussir à dire quelque chose face à une boule de nerfs comme ça ? Sur le moment, Cole ne savait pas vraiment quoi dire. Sur le cul, il fut choqué mais ému par cette révélation. Après tout, cela faisait plus de deux qu'ils étaient ensemble et jamais il n'avait douté de son amour pour Anita, la considérant même comme la bonne... Mais un bébé n'était pas un choix anodin et pourtant, ce choix il devait le faire là, maintenant. Soufflant un bon coup, Cole ferma les yeux, un demi-sourire aux lèvres. « Nita, je t'aime et il n'y a que ça qui compte. C'était une connerie, une erreur, mais... Je t'aime bordel, soyons fou on verra ce que ça donne » Lança Cole le sourire aux lèvres et les bras ouverts. Sa chère et tendre, les larmes aux yeux, alla se blottir dans les bras de son copain, qui à ses yeux était l'homme de sa vie, et pria les cieux pour que tout ça ne soit pas une erreur de jeunesse. L'amour est plus fort que tout, non ? FIN DU FLASH BACK

Mars 1983 - Montréal. Une jeune femme de 22 ans était en train de border son petit garçon de presque trois ans. Petit bonhomme aux grand yeux clair et au visage d'ange avait la mine bien fatiguée et ne se fit pas prier pour s'endormir. Se levant doucement, la jeune maman éteignit la lumière et alla vers son salon où son mari l'attendait. Anita était heureuse. Elle avait son bébé, son mari, avait réussi à étudier tout en s'occupant de son garçon. Certes, infirmière est un métier courant, mais utile et finalement elle n'en était pas peu fière. Quant à Cole, lui, il était dans ses études pour devenir professeur de mathématiques, mais aider sa femme avec son petit job d'étudiant. Finalement, ce bébé ils n'ont pas regretté de l'avoir gardé et même si leur petit appartement n'est pas parfait, ils aiment leur nid douillet et leur vie qui prend un tournant favorable. Mais il ne faut pas se leurrer, leurs familles respectives avaient beaucoup aidé dans leur projet, ont beaucoup gardé le bébé et finalement, tant d'un côté que de l'autre, il y avait une complicité sans failles. Seul bémol dans l'histoire, la soeur d'Anita. Elle qui voulait à tout prix une vie comme ça accepta difficilement celle d'Anita et préféra s'exhiler aux États-Unis. Anita en fut très perturbé, mais rien n'est parfait, sa soeur reviendra, elle en était persuadé. Assis dans le canapé devant la télé, le couple était heureux et finalement il n'y avait que cela qui comptait. Ils pensaient à avoir d'autres enfants, bien que cela ne soit pas encore d'actualité. Des vies comme ça, beaucoup en désirs, peu en ont et c'est bien pour ça qu'Anita et Cole Standford chérissent leurs vies à fond, même si celle-ci n'est pas parfaite.


Novemenbre 1985 - Hôpital de Montréal. Une femme de 24 ans n'avait plus qu'une journée dans cette grande bâtisse un peu trop lugubre à son goût. Les infirmières elles les connaissaient, les médecins aussi, mais elle préféré mille fois dormir chez elle avec son mari et son fils Andrew qui a à présent cinq ans, plutôt que d'être hospitalisé. Mais lorsque l'on a un cancer des poumons, on ne décide pas forcément de tout, malheureusement. Néanmoins, le cancer n'était plus et Anita pouvait repartir auprès de sa famille, bien qu'elle sache très bien qu'il fallait qu'elle revienne toutes les semaines. Mais elle était optimiste, Cole aussi et c'était le principal. Anita n'était pas du genre à se démoraliser, c'était une battante, une courageuse, une hystérique, elle avait la force que beaucoup n'ont pas et c'est là qu'était la différence. Ce soir-là, Cole et Andrew allèrent chercher la femme de leur vie, le sourire aux lèvres. Ils pouvaient profiter à fond d'Anita et n'étaient pas prêts de s'en plaindre ou même de s'en passer. Anita était un peu leur ange, leurs cordons bleue, la femme parfaite dans un sens. Anita Standford était finalement la femme la plus forte que Cole n'avait jamais vue et c'est bien pour ça qu'il l'aimait. Tout n'est pas rose et leur bonheur finalement parfait avait eu droit à une tâche du nom de cancer. Mais la vie continue et lorsqu'on se bat on est prêt à tout affronter.

Juin 1986 - Hôpital de Montréal. Un accouchement avait lieu ce soir-là. Il était 18h04 et une femme hurlait, priant pour que tout ça s'arrête, souffrant comme jamais, elle qui avait refusé la péridural commencer amèrement à le regretter. Et pourtant, son mari était là, lui serrant la main, ou du moins c'était elle qui lui broyait la main, mais ça ce n'est qu'un détail. Son premier enfant était dans la salle d'attente avec ses grands-parents et l'idée de le retrouver afin de lui présenter son frère et sa soeur lui donner la force de pousser encore et encore jusqu'à ce que les deux têtes daignent à se montrer. Et c'est après plus de quatre heures de souffrances que les deux bébés sortirent, pleurants. La mère pleurait aussi et pour tout vous dire, le père également. La famille passée de trois à cinq et le bonheur étaient au rendez-vous. La tâche était pourtant toujours là, mais ça, Anita préférait le garder pour elle afin de ne pas assombrir le tableau. Elle le savait, le cancer était revenus et il ne lui restait que quelques années à vivre. Mais pour sa petite famille, elle serait prête à tout et surtout à être la plus forte. Anita Standford est aimante, mais ce n'est pas une superfemme, malheureusement.


Décembre 1990 - Une église de Montréal. Deux garçons, l'un de dix ans et l'autre de quatre ans, ainsi qu'une petite fille de quatre ans, accompagnait leur père à l'église afin de brûler un cierge et de prier. Leur mère, leur chère mère, celle qui leur avait donné le plus d'amour sur terre était à l'hôpital, dans un piètre état. Les médecins n'étaient pas franchement optimiste et bien que Cole ne soit pas franchement croyant, il pensait qu'il était temps de faire quelque chose, même si c'était perdu d'avance. Les trois hommes et la fille priaient donc en silence. Les enfants ne comprenaient pas tout, mais ils savaient que quelques choses clochées. A vrai dire, celle qui comprenait le mieux était Kamy. Pourquoi Kamy ? Car son père voulait la nommer Amy et sa mère Kamille, du coup, un petit mixte des deux et voilà Kamy. Finalement, ils aimaient beaucoup plus ce prénom-ci que ceux désiré à la base. Donc Kamy, la seule fille de la maison avec sa mère, était très proche d'elle et finalement elles se ressemblaient bien toutes les deux, tant physiquement que caractériellement. La mère était brune, la fille blonde, voilà la seule différence. Kamy était intelligente, hystérique, bavarde, très bavarde, curieuse comme jamais et elle adorait par-dessus faire des jeux, câliner les animaux et embêter ses frères qui finalement adoraient la taquiner aussi. Une enfant pleine de vie qui savait aussi se poser pour lire un livre ou regarder un film. Elle avait deux facettes bien distinctes qu'on pouvait retrouver facilement en sa mère. Ce rapprochement a valu bon nombre de confidence et même si elle n'avait que quatre ans, Kamy savait que c'était la fin pour sa mère. Elle lui avait confié et lui avait demandé de bien s'occuper de ses frères et son père. Que tout ne serait pas simple mais qu'elles étaient pareilles, donc elle y arriverait forcément. Kamy était intelligente oui, sensible, mais elle restait forte, tout comme sa mère et alors que ses hommes priait pour que sa mère guérisse, elle, elle priait pour que tout se passe bien pour sa mère après qu'elle soit partie, qu'elle soit heureuse car elle le méritait. Finalement, la sagesse ne vient pas de la vieillesse, mais bien d'une façon de penser. Kamy n'avait que quatre ans et pourtant elle était bien plus forte que son père qui en avait, lui, 29 ans.


Septembre 1992 - Montréal. Une jolie petite blonde courrait partout dans la maison en tentant d'attraper ses frères qui courraient relativement plus vite qu'elle. Faut dire qu'en robe et petite chaussure, courir n'était pas pratique. Aujourd'hui, nous étions à un jour de la rentrée et leur père avait pris ses deux jours afin de pouvoir profiter de leurs derniers jours de vacances et afin de pouvoirs les emmener à l'école. Assis sur le canapé, il ne pouvait s'empêcher de sourire en les regardant, surtout en regardant Kamy qui ressemblait de plus en plus à sa défunte femme. Contrairement à beaucoup d'hommes veufs, Cole ne sombra pas dans l'alcool, la drogue ou autres. Non, il continue à se battre pour sa femme qu'il aime tant et pour ses enfants. Pour eux, il ferait tout et même si sa femme n'est plus de ce monde, en aucun cas il ne veut la remplacer ou même la décevoir. Et puis, franchement, Anita est irremplaçable tellement elle était unique. Regardant donc ses enfants avec amour et passions, il ne pouvait s'empêcher de se remémorer les souvenirs d'avec sa femme, un sourire nostalgique sur les lèvres. Kamy, voyant son père ainsi, s'arrêta net et s'installa sur ses genoux, posa chaque main sur une joue. « Je t'aime mon papa, maman est toujours là, ici, soit pas triste d'accord ? » Tout en parlant, elle glissa sa main droite sur le coeur de son père et sa main gauche sur le sien, puis termina avec un baiser sur la joue de son père. Je vous l'avais dit, intelligente comme petite et encore une fois,Kamy passa de la pile électrique au calme même puis retourna courir après ses frères. Ce moment, ce geste resta gravé dans le coeur de Cole. Et ce geste devint à partir de ce jour, leurs gestes à tous les deux...

Décembre 1994 - Montréal. Un garçon de quatorze ans n'arrêtait pas de souffler, agacé de devoir sortir par ce froid pour faire du patin à glace sur un lac gelé avec son frère et sa soeur de tous les deux huit ans. Il aimait passer du temps avec eux, mais davantage avec sa console ou son ordinateur, surtout lorsqu'il fait moins Quarante. Soupirant pour la énième fois, la petite blonde alla vers son frère et le claqua au niveau de la jambe, seul endroit qu'elle pouvait atteindre sans trop de difficulté. Elle n'aimait pas voir son frère de mauvaises humeurs surtout lorsqu'ils s'apprêtaient à passer un super après midi tous les trois. Certes, ils avaient chacun leurs amis, mais le dimanche était leurs jours à eux trois, ou à eux quatre quand leur père acceptait de venir. Ce jour-là, il ne pouvait pas, devant corriger des copies, d'où la responsabilité d'Andrew. Ce jour-là fut surement le plus bouleversant pour Kamy. La disparition de sa mère fut une douleur douce, vu qu'elle le savait, qu'elle s'y attendait. Mais ce jour-là, elle ne s'attendait à aucun drame de la sorte, et pourtant cela arriva... Alors qu'elle chausser ses patins, son frère jumeau, Kenzo, était déjà sur la glace en train de patiner à vive allure, les joues rosies par le froid et le sourire aux lèvres. Il tournait, tournoyait et sa soeur jumelle était émerveillé par son talent, talent dû au hockey, sans aucun doute. Il n'avait beau avoir que huit ans, il était doué, même Andrew l'admettait. Sauf que voilà, Kenzo s'approcha trop près du centre de la glace, qui céda sous son poids. Il faisait froid, on était en hiver, certes, mais le soleil avait drôlement tapé les deux dernières semaines et avait fragilisé la glace en son centre. L'enfant cria sous le choc et le froid glacial prit possession de son corps. Kamy, sous le choc également, se leva d'un bond, les larmes aux yeux criant le prénom de son frère jumeau, de sa moitié. Andrew fit de même, tentant tous les deux de sortir l'enfant de là et c'est avec beaucoup de mal qu'ils y sont parvenus. Ni une ni deux, Kamy parti chercher son père qui téléphona à leur médecin pour tirer Kenzo de là. Kenzo... Kamy s'en souvient encore. Il était bleue, gelé, frigorifié. Elle avait beau se coller à lui, rien n'y changer et pourtant, il garde son sourire bien à lui, le sourire qu'il aimait faire à sa soeur jumelle. L'enfant eut la pneumonie et n'a pas survécu. Andrew s'en est voulu, vraiment de la mort de son frère. Quant à Kamy, elle fut tout bonnement inconsolable et même encore maintenant. Ne jamais parler de Kenzo ou la blonde finit en larmes. Elle est forte, très forte, mais là c'était son jumeau, sa moitié et ça, c'est complètement différent. Pour son frère, elle décida de se battre même si les larmes continuent de couler. Sa joie de vivre, elle la perd quelque temps, mais grâce à des amis, à sa famille, elle réussit à redevenir celle d'avant, celle qui a la joie de vivre, la petite pile électrique, mettant Kenzo dans un tiroir de son coeur avec sa mère, tiroir qu'elle n'ouvre que lorsqu'elle est seule ou quand elle est avec son père.


Juin 2000 - Montréal Une jolie blonde fête son anniversaire aujourd'hui. Très sociable, elle n'est pourtant pas populaire, peut-être parce qu'elle ne supporte pas l'intolérance et la supériorité ? Aux yeux de Kamy, tout le monde est égaux et ce n'est pas parce que l'on est différent qu'on doit être mis de côté. Finalement, elle s'entend vite avec tout le monde, sauf avec les populaires, ou plutôt ceux qui aiment se donner en spectacle et se sentir supérieur. A vrai dire, son intelligence étant très développé, cela lui a permis de sauter une classe, voire presque deux, vu qu'on pense à lui faire sauter la prochaine, mais contrairement aux autres surdouées, elle, elle ne se retranche pas dans la solitude ou dans les livres. Non, Kamy préfère mille fois aller vers les autres, se faire une sortie ciné ou tout simplement s'amuser, sans toucher à la drogue ou à l'alcool, ne soyons pas stupide non plus. Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, Kamy fête -seule- ses quatorze ans. Une vingtaine de personnes sont là, mélangeant famille et amis et faut dire que même avec ça, une chose lui manque : Son frère. C'était plus fort qu'elle, il n'était plus là et pourtant elle lui offrait toujours un cadeau sur sa tombe. C'était son moyen à elle de lui prouver qu'elle ne l'oublier pas et qu'elle ne l'oublierait jamais. A vrai dire, Kenzo et sa mère sont les points les plus sensibles de Kamy. Qu'on l'insulte, la rabaisse, la traite de laiderons ou autres, elle s'en fiche, elle est comme elle est et rien ne l'atteint. En grandissant la blonde à tout simplement apprit à se former une carapace contre toute insulte ou blessure mentale. Rien ne l'atteint, tout lui glisse dessus ce qui est finalement un réel avantage. Souvenait vous, elle est intelligente et elle préfère donc mille fois régler ses conflits par la parole que par les mains, chose que tout le monde ne comprend pas forcément. Toujours très bavarde et très souriante, Kamy sait se faire apprécier autant qu'elle sait se faire détester. Chose idiote, elle voit quelqu'un faire mal à un animal, c'est plus fort qu'elle, il faut qu'elle l'arrête, qu'elle protège cette pauvre bête. Son père et ses grands-parents ont toujours dit d'elle qu'elle avait une très grande empathie, Kamy, elle, préfère dire qu'elle a de l'amour à revendre et que l'innocent triomphe toujours. À penser comme ça, Cole pensait vraiment que la petite se dirigerait dans le droit et finalement, en ce jour, lorsque l'adolescente avoua à tous qu'elle se dirigerait vers la médecine, beaucoup tombèrent sur le cul. Kamy, la sagesse, la droiture à elle seule, qui se dirige vers le médical et non le droit ? Personne ne l'aurait cru et pourtant c'était vrai. Pourquoi ce choix ? Pour sa mère. Pour faire honneur à sa mère et finalement, la seule personne qui a compris directement cela était Andrew. Andrew qui s'était relativement rapproché de sa jeune soeur et qui était extrêmement fier d'elle et de sa force mental.

Septembre 2004 - Montréal ; Brown University. L'émancipation, l'indépendance, le monde des grands. Kamy était prête à affronter tout ça, bien qu'elle soit déjà à l'université depuis plus d'un an. Finalement, elle n'avait pas sauté une autre classe, ne voulant pas se sentir trop en avance, même si finalement, elle comprenait tout beaucoup plus vite que les autres ce qui lui valait d'être toujours la première de sa promo sans se donner à fond. A vrai dire, elle voulait s'amuser, sortir, vivre sa vie pour deux, pour elle et Kenzo. Kenzo qui lui manquait tant et avec qui elle aurait aimé partager beaucoup plus que huit ans de sa vie. Mais la vie n'est pas parfaite et c'est pour ça aussi que Kamy s'était tourné vers la médecine. Pour sauver des vies, donner la vie, aider des gens. Faire quelque chose pour sauver la vie d'un jumeau de huit ans... C'était fou, mais lorsque l'on subit un tel drame, on est finalement prêt à tout pour réparer ce qui n'est plus réparable. Son choix, après multe réflexion, se porta sur chirurgien en gynécologie. Ce qui lui permettra d'opérer et sauver des enfants, peut-être cela lui permettra de se racheter, elle qui n'avait pas sauvé son frère... Quoiqu'il en soit, il était temps pour elle de s'émanciper et de prendre son envole, tout comme Andrew l'ait fait il y a plusieurs années. La vraie vie commençait et Kamy était bien prête à tout pour réussir sur tous les plans, comme sa chère mère.

Mars 2010 - Montréal Une blonde était heureuse d'annoncer à son père qu'elle avait réussi ses études, qu'elle allait devenir chirurgienne comme prévu et que sa vie prenait un sens tout nouveau. Dans trois mois, la blonde allait avoir 24 ans et grâce à son année d'avance, elle allait pouvoir se lancer dans le métier qui la passionnait tant. Au fur et à mesure, Kamy laissa l'amusement de côté afin de se concentrer à fond dans ses études, études qui la passionnaient et qu'elle adorait vraiment, d'où sa première place relativement méritée. Lors de son internat, là encore elle avait brillé pour sa spontanéité, son naturelle et son intelligence. Elle avait réussi à conquérir tout le monde sans avoir eu besoin de faire la manipulatrice, chose qu'elle n'est pas du tout et qu'elle ne sait tout bonnement pas faire. Quoi qu'il en soit, son père était relativement fier de sa fille et voit en elle un avenir déjà tout tracé. Il le savait sa mère serait fier également et rien que de savoir ça, cela rendait Kamy heureuse. Elle allait avoir un véritable métier et faire ce qui la passionne et ça c'était le principal. On voit souvent en Kamy la petite interne hystérique qui a toujours la joie de vivre, le genre d'interne que tout le monde adore et que pas mal envie. Mais ça, c'est une autre histoire.

Juin 2011 - Montréal Une blonde s'étira, le sourire aux lèvres, dans son lit un peu trop grand pour elle. Voilà presque une année que Kamy travaillait à l'hôpital. Elle avait un rythme de vie qui lui plaisait, avait trouvé un équilibre, un bonheur dont elle ne pouvait plus se passer. Elle avait sauvé des vies, en avait perdu aussi, et même si elle avait du mal à le surmonter, elle avait réussi. Seul bémol, sa vie amoureuse qui était le néant. Elle n'allait pas vers les garçons, ou si, en toute amitié. A vrai dire elle ne pensait pas avoir droit à ce bonheur sachant que son frère n'y avait pas eu droit. C'était idiot, mais c'était comme ça. Et même si son coeur s'émoustille parfois et souvent pas pour la bonne personne, elle ne considère pas avoir trouvé le bon, pas encore, du moins en apparence. Certes, elle a eu des aventures, mais rien de sérieux, elle ne voulait pas s'aventurer dans une relation inutile qui freinerait plus sa carrière plutôt qu'autre chose. Certes elle se sent attirée par Ellyiöt, mais ça c'est une autre histoire et l'agacement qui lui procure ne suffit en aucun cas pour aller vers lui ou envisager quoi que ce soit. Mais bon, une fois que le grand amour aura frappé à sa porte, les choses changeront peut-être, non ?